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# 06 Nord magnétique

Nord magnétique

Le Nord et ses acceptions multiples dans les cultures européennes du XIXe siècle à nos jours

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There is no coherent picture of what the region is or has been or will be.
I like that ; an opacity, like the drawing down of a veil.
There are no answers, only stories and irreducible difficulties.

Sara Wheeler, The Magnetic North 1

Lexpression « Nord magnétique », choisie comme titre pour le présent dossier, recouvre la variabilité dune notion suspendue entre, dune part, un point dancrage apparemment fixe, un « vrai Nord », et, dautre part, ses déclinaisons dans des identités culturelles multiples. Elle permet de conceptualiser deux aspects structurants de la représentation du Nord dans les cultures européennes qui sont au cœur de cette publication : le rôle de la position du sujet celui qui tient la boussole dans la construction de Nords multiples, et loscillation entre exotisme et familiarité, plasticité et essentialisme, reflétant les forces magnétiques produisant une narration dynamique du Nord.

Ce dossier est issu d’une journée d’études intitulée « Nord magnétique : le Nord et ses acceptions multiples dans les cultures allemande, britannique et scandinave du XIXe siècle à nos jours » qui a été organisée à Nancy en juin 2021. Fruit d’une coopération entre plusieurs membres des équipes de recherche IDEA et CERCLE, elle prolongeait des travaux de recherche déjà menés au sein de l’université de Lorraine, à savoir les colloques « Au-delà du clivage Nord/Sud au Royaume-Uni » (IDEA, 2016) et « Écrire le Nord du Nord » (CEGIL,2018) 2 . Toutefois, le dossier élargit l’étude de l’imaginaire nordique à d’autres pays et à d’autres types de discours que la littérature, en mettant l’accent sur le croisement des disciplines et sur une démarche faisant appel aux études culturelles et à la géographie.

Les contributions se concentrent sur des visions européennes du Nord, tel qu’il a été historiquement construit dans des récits d’Europe occidentale 3 . Ces images « voyagent », pour reprendre le terme de Mieke Bal 4 , entrant ainsi en résonance avec l’idée, proposée par Karl Spracklen, d’une vision du Nord anglais imposée par l’extérieur 5 . En faisant dialoguer ces perspectives venant d’ailleurs en Europe avec des perspectives nordiques, les contributions mettent en relief les rapports entre des espaces plus ou moins inclus dans un Nord européen, qui se situent sur ce que Sandberg et Sondrup appellent un continuum des vues intérieures et extérieures. En plus de rendre compte des frontières fluides d’un espace construit par la culture 6 , cette focalisation sur le contexte européen permet d’interroger l’impression de liminalité liée aux pays nordiques, et à leur situation sur les confins du continent 7 .

Les différents articles explorent les représentations du Nord, ou des Nords, en partant du constat de son instabilité notionnelle. Le dossier comporte donc des travaux sur des auteurs scandinaves (Bourguignon, Mohnike) ainsi que sur le Nord vu par les pays voisins comme l’Allemagne (Wiedemann) et la Grande-Bretagne (Leroy, McKeown). Paradoxalement, le Nord devient plus facilement un espace de projection et d’exotisme lorsqu’il est vu par le Sud. Cet aspect est mis en évidence dans les articles qui traitent de la culture italienne, qu’il s’agisse par exemple de la fascination exercée par les paysages de l’extrême Nord ou de celle exercée par la société suédoise (Ballotti, Orlandini Carcreff, Finco). De façon générale, il apparaît comme un espace géographique et poétique sans cesse réinventé, qui est source de fascination mais échappe à toute définition fixe, demandant à être lu « dans sa polysémie structurante et [à] concevoir chaque définition, chaque usage comme une fixation provisoire » 8 . Les articles réunis dans ce numéro interrogent justement différentes « fixations provisoires » et leur contribution à la représentation du Nord comme un ensemble transnational 9 .

La variabilité dont les contributions témoignent est autant formelle que géographique. En traitant le Nord comme une construction culturelle, il convient de s’intéresser à la manière dont il est transmis à travers diverses formes et types de discours, et de se demander comment il est constitué à partir de « mythème[s] du savoir narratif que nous produisons pour nous orienter et définir notre place dans le monde » 10 . Le numéro montre la nécessité d’une approche pluridisciplinaire affirmée dans les travaux sur l’imaginaire du Nord (Chartier) 11 et le boréalisme (Briens) 12 . En croisant l’imaginaire littéraire avec les représentations musicales, cinématographiques et politiques, le numéro fait apparaître les différentes « géographies narratives » propres aux formes d’expression. La perspective croisée ouvre notamment un dialogue entre les études nordiques et les travaux sur l’identité du Nord de l’Angleterre, région à laquelle deux des articles sont dédiés (Bailoni, Tranmer). L’étude de ces Nords européens distincts – le Nord de l’Europe et le Nord de l’Angleterre- révèle qu’il s’agit à la fois d’un lieu rêvé et d’une réalité instrumentalisée dans des contextes politiques. En se référant à Baudrillard, Spracklen propose que la nordicité est un simulacre, ou un palimpseste sur lequel on écrit et réécrit ses propres idées sur ce qu’est le «vrai Nord » 13 .

Le Nord en tant que lieu à conquérir, que ce soit politiquement, scientifiquement (par des expéditions polaires), ou culturellement, constitue un autre reflet important des dynamiques qui l’entourent. Une autre partie des articles est justement dédiée au Nord vu depuis ou comparé avec le Sud, rappelant en quelque sorte le titre du volume Scandinavia Through Sunglasses 14 .

Les contributions rassemblées dans ce dossier s’inscrivent dans une logique à la fois historique, spatiale et épistémologique, et couvrent l’imaginaire du Nord sur une période allant du XIXe siècle jusqu’à nos jours. Les études qui ouvrent le dossier s’intéressent au Nord scandinave, parfois au Grand Nord, à la Laponie et à la Finlande, sans pour autant excéder les limites de l’écoumène. Si, en suivant le fil de l’histoire, le discours sur le Nord a été nourri par un « imaginaire principalement allemand, français et anglais » (D. Chartier), le dossier élargit ce périmètre en incluant l’Italie, montrant au contraire que la vision du Nord s’y construit depuis le XVe siècle. Investis d’expériences et de représentations le plus souvent fondées sur des voyages commerciaux ou touristiques, les auteurs abordés, par leur production littéraire, picturale ou cinématographique, concourent à cette vision extérieure du Nord construite depuis des siècles par l’Europe occidentale et qui constitue sa « grammaire du Nord » 15 . Dans des contextes changeants, ce jeu de codes et de stéréotypes sans arrêt enrichi et renouvelé fonctionne souvent selon un principe relationnel et fait apparaître en creux son pendant, le Sud, comme une vision qui recouvre tout ce que le Nord n’est pas, instaurant ainsi un discours multiple sur l’altérité.

Alessandra Orlandini Carcreff s’intéresse à la littérature de voyage et plus particulièrement aux voyages et récits italiens en Laponie et Finlande au XIXe siècle. Elle distingue « les voyageurs en Grand Tour et écrivains, les hommes de science, les anthropologues et les touristes » et établit le profil de chaque catégorie selon son statut social, sa profession et son attitude à l’égard des populations rencontrées. Elle constate que ces voyageurs sont attirés surtout par la Laponie – le Grand Nord – dont la culture, la nature et l’économie sont très éloignées de celles de leur pays natal.

La littérature de voyage du XIXe siècle est également le sujet de l’article de Kerstin Wiedemann qui aborde le livre Ein Reiseversuch im Norden (« Essai de voyage dans le Nord ») d’Ida Hahn-Hahn, écrit à un moment où la vision germanique du Nord est en train de changer. Wiedemann se penche sur la posture de la voyageuse, les éléments constitutifs de son imaginaire nordique et son questionnement de l’acte de voyager. Elle conclut que l’imaginaire du Nord construit par Hahn-Hahn est porté par un discours stéréotypé et « présente un espace aliénant, fermé à l’expérience de la beauté » qui contraste fortement avec l’image d’un Sud béni.

Claire McKeown examine plusieurs nouvelles de l’auteure cosmopolite George Egerton qui ont toutes été écrites dans les années 1890. Contrairement à d’autres voyageur-euse-s, Egerton a vécu en Norvège, parlait le norvégien et donnait par conséquent une vision nuancée de ce pays. Pour McKeown, Egerton peut être considérée comme la médiatrice d’un Nord moderne et ceci de trois manières distinctes : « médiation de la littérature contemporaine scandinave dans le contexte éditorial anglophone ; médiation impressionniste dans l’esthétique de ses nouvelles ; médiation de l’expérience féminine à travers la figure de la sorcière ».

Le récit de voyage est aussi le cadre de l’étude de Maxime Leroy qui se penche sur les textes écrits par les Anglo-Irlandaises Edith Somerville et Martin Ross lorsqu’elles ont visité le Danemark à la fin du XIXe siècle. Les deux cousines, qui ne sont pas avares d’anecdotes quant à leurs pérégrinations, ne manquent pas d’être troublées par certaines coutumes locales, ce qu’illustre « la métaphore du regard oblique ». Mais Leroy insiste sur le fait qu’elles sont tout autant décontenancées par les similitudes qu’elles observent entre le Danemark et l’Angleterre où elles vivent – l’étranger n’étant en fait pas si étrange. Au-delà des stéréotypes « sur le Nord en général et le Danemark en particulier », le récit de Somerville et Ross a une forte teneur politique : il examine la condition des Danoises de différentes classes sociales, leur pays étant à l’avant-garde en matière de droits des femmes.

Davide Finco, quant à lui, s’intéresse aux représentations cinématographiques italiennes de la Scandinavie et surtout de la Suède, se focalisant sur trois films en particulier : Le Svedesi (1960), Il diavolo (1963), Nude, calde e pure (1964). Il les situe dans le contexte de l’évolution de la société italienne au cours des décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, lorsque la Suède exerçait une certaine fascination sur les Italiens. D’après Finco, l’altérité de la Suède est incarnée dans ces trois films humoristiques par les femmes. Leur émancipation, exploitée à des fins comiques, semble témoigner des progrès sociaux de la Suède par rapport à une société italienne plus traditionnelle en ce qui concerne les relations hommes-femmes.

Au-delà des terres nordiques habitées, c’est la région polaire, l’extrême Nord, longtemps restée hors de la portée de l’homme, qui exerce une attraction irrésistible. Accessible tardivement, depuis à peine un siècle, l’Arctique représente d’emblée un enjeu de géopolitique, et sa conquête sert principalement les intérêts stratégiques et politiques des capitales ou puissances du Sud. Dès les premières conquêtes, les doutes s’éveillent pourtant à propos de la légitimité d’une telle mainmise sur un environnement fragile.

Les expéditions polaires ont connu leur âge d’or à la fin du XIXe et au début du XXe siècle avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale. La contribution d’Annie Bourguignon se consacre au cas inhabituel de trois auteurs de cette période (deux Suédois et un Autrichien) qui se montrent critiques à l’égard de ces expéditions dans le Grand Nord et expriment par ailleurs des sentiments pacifistes. Bourguignon se donne pour but d’établir des correspondances entre ces deux positions, très minoritaires à l’époque. Elle estime qu’au-delà de leur opposition au nationalisme, les trois auteurs remettent en question certains éléments de la notion même de Progrès.

Dans son article, Alessandra Ballotti aborde également les expéditions polaires et s’intéresse tout particulièrement à l’expédition italo-norvégienne de 1928. Ce périple a été accompli en dirigeable et devait mener à la création de la première colonie permanente au pôle Nord. Cependant, il s’est transformé en tragédie avec la mort de la moitié de l’équipage de l’Italia. Ballotti se focalise sur les productions culturelles de cette période. Celles-ci révèlent une vision changeante de l’Arctique dans l’imaginaire italien, qui se traduit par un glissement sémantique de l’aventure au drame.

Des approches interdisciplinaires faisant appel à la géographie et à la musique apportent un nouvel éclairage à la notion de « Nord ». Concept relationnel, l’imaginaire du Nord se détache de son ancrage territorial premier et fournit, dans deux exemples de discours sur le Nord de l’Angleterre, les éléments nécessaires à la construction d’une identité régionale spécifique. L’ouverture intersectionnelle fait apparaître la nordicité comme un palimpseste 16 , qui permet de construire une représentation du « Nord » propre au contexte britannique.

En Angleterre, le concept de nordicité est en effet plus complexe qu’il n’y paraît. Mark Bailoni se propose de l’explorer en dépassant le traditionnel clivage Nord/Sud, induit par la géographie mais trop réducteur et surtout mouvant. L’auteur met à mal quelques clichés : si le Nord de l’Angleterre reste indissociable de son passé minier, ses électeurs ne votent plus majoritairement travailliste et il n’existe pas de réelle solidarité entre les différentes villes qui le composent. Et pourtant, à l’heure du Brexit, la région est plus que jamais « un objet géopolitique » qui conserve des spécificités évidentes, sa subtilité étant qu’elle « n’existe pas comme un tout [mais] comme un ensemble politique distinct ».

Jeremy Tranmer examine également la nordicité en Angleterre, mais à travers le prisme de la musique populaire des années 1980. Il se concentre sur le groupe The Smiths, originaire de Manchester, qui a connu une grande réussite commerciale et critique . Les membres de ce groupe n’hésitaient pas à mettre en avant leurs origines géographiques et la culture du Nord dans les entretiens qu’ils accordaient à la presse spécialisée, dans les paroles de leurs chansons et dans leur iconographie. Pour Tranmer, ils se sont servi du genre du Northern Realism pour subvertir et renouveler des éléments traditionnellement associés à la nordicité, en particulier la masculinité dominante. Néanmoins, si la presse spécialisée leur accorda une tribune, elle contribua également à les enfermer dans une image stéréotypée de la nordicité.

Le dossier se clôt sur la relecture d’un texte canonique de la nordicité : Le merveilleux voyage de Nils Holgersson (1906/07) de Selma Lagerlöf sert à démontrer une nouvelle approche méthodologique de l’imaginaire du Nord. Partant du principe de « distant reading » (Franco Moretti), l’article de Thomas Mohnike ouvre un débat épistémologique sur les apports des nouveaux outils numériques à l’étude du Nord et ses représentations. Le roman, l’un des plus lus et étudiés en Suède, a été un vecteur important pour la création de l’État providence et d’une « communauté imaginée » politique dans ce pays. Mohnike analyse le rôle de l’œuvre dans la construction culturelle d’une mythologie nationale. Pour ce faire, il adopte une approche novatrice qui emploie des méthodes computationnelles afin d’établir « une grammaire narrative » du roman. Au-delà de son application à la littérature nordique, cette approche ouvre des perspectives d’analyse qui s’appliquent à toutes formes de « savoir narratif » 17 transgressant les frontières disciplinaires et géographiques.

 

 

Notes    (↵ returns to text)

  1. Sara Wheeler, The Magnetic North: Notes from the Arctic Circle, New York, Farrar, Straus and Giroux, 2011, p. 16.
  2. Mark Bailoni et Corinne Nativel (dir.), « Revisiting the UK’s North-South Divide: The Changing Face of the North », Revue française de civilisation britannique, XXV-2 | 2020. Annie Bourguignon et Konrad Harrer (dir.) : Writing the North of the North/L’Ecriture du Nord du Nord/Den Norden des Nordens (be-)schreiben, Berlin, Frank & Timme, 2019.
  3. Daniel Chartier, « Qu’est-ce que l’imaginaire du Nord? », Études Germaniques, vol. 282, no. 2, 2016, p. 190. Steven P. Sondrup, Mark B. Sandberg, Thomas A. DuBois, Dan Ringgaard (dir.), Nordic Literature: A comparative history. Volume I: Spatial nodes, Amsterdam/Philadelphia, John Benjamins Publishing Company, 2017 p. 11.
  4. Mieke Bal, Travelling Concepts in the Humanities: A Rough Guide. Toronto, Toronto UP, 2002. Voir Thomas Mohnike « L’Europe du Nord ? Réflexions autour d’un concept » dans Thomas Beaufils et Thomas Mohnike, Qu’est-ce que L’Europe du Nord, Deshima, no.10, 2016.
  5. « Constructed hegemonically by outsiders », Karl Spracklen, « Theorising northernness and northern culture: the north of England, northern Englishness, and sympathetic magic », Journal for Cultural Research, 20:1, 2016, p. 6.
  6. Øystein Sørensen et Bo Stråth (dir.), The Cultural Construction of Norden, Oslo, Scandinavian University Press, 1997.
  7. Steven P. Sondrup, Mark B. Sandberg, Thomas A. DuBois et Dan Ringgaard (dir.), Nordic Literature: A comparative history. Volume I: Spatial nodes, Amsterdam/Philadelphia, John Benjamins Publishing Company, 2017 p. 9 : « on the edge of Europe ».
  8. Mohnike, op. cit. p. 17.
  9. Jonas Harvard et Peter Stadius, « A Communicative Perspective on the Formation of the North: Contexts, Channels and Concepts », Communicating the North: Media Structures and Images in the Making of the Nordic Region, dir. Peter Stadius, London and New York, Routledge, 2016, p. 1-24.
  10. Mohnike,  op. cit. p. 18.
  11. Daniel Chartier, « Qu’est-ce que l’imaginaire du Nord ? », Études Germaniques, 282/2, 2016, pp. 189-200.
  12. Sylvain Briens, « Boréalisme. Pour un atlas sensible du Nord », Études Germaniques, 290/2, 2018, pp. 151-176.
  13. « To be northern in this framework is to put on a Baudrillardian simulacra of the north (Baudrillard, 1994, 1995), a palimpsest on which one writes one’s own ideas about what the “true” north is ». Spracklen, op. cit., p. 10.
  14. Álvaro Llosa Sanz, Elizaveta Khachaturyan (dir.), Scandinavia through Sunglasses: Spaces of Cultural Exchange between Southern/Southeastern Europe and Nordic Countries, Bern, Peter Lang, 2020.
  15. Briens, op. cit. p. 151.
  16. « A palimpsest of narratives ». Gabby Riches, Karl Spracklen et Spencer Swain (2016) Special issue of journal for cultural research: Northernness, Northern Culture and Northern Narratives, Journal for Cultural Research, 20/1, p. 1-3.
  17. Mohnike, op. cit., p. 18.

Bibliographie

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Wheeler Sara, The Magnetic North: Notes from the Arctic Circle, New York, Farrar, Straus and Giroux, 2011.

Auteur

Claire McKeown est maître de conférences en anglais à l’Université de Lorraine (Nancy) et membre du laboratoire IDEA (Interdisciplinarité dans les études anglophones). Ses recherches portent sur la littérature de la fin du XIXe siècle, et notamment sur l’intermédialité et les transferts culturels anglo-scandinaves.

Claire McKeown is a lecturer in English at the University of Lorraine (Nancy) and a member of the research group IDEA (Interdisciplinary in English Studies). Her research is in late nineteenth-century literature with a focus on intermediality and Anglo-Scandinavian cultural transfers.

Jeremy Tranmer est Maître de Conférences à l’Université de Lorraine et membre du laboratoire de recherche IDEA (Interdisciplinarité Dans les Etudes Anglophones). Il a rédigé une thèse sur l’évolution du communisme britannique dans les années 1980 et a consacré de nombreux articles à l’histoire de la gauche radicale. Il s’intéresse également à la musique populaire et aux collaborations entre musiciens et militants, surtout dans les années 1970 et 1980 (par exemple, Rock Against Racism, soutien à la grève des mineurs).

Jeremy Tranmer is a senior lecturer at the University of Lorraine and a member of the IDEA (Interdisciplinarity in English Studies) research group. His PhD was about the evolution of British Communism in the 1980s, and he has published widely on the history of the radical left. He is also interested in popular music and in the interaction between musicians and activists, especially in the 1970s and 1980s (for example, Rock Against Racism and support for the miners’ strike).

Kerstin Wiedemann est Maître de conférences à l’Université de Lorraine (Nancy) et membre du laboratoire CERCLE (Centre de recherches sur les Cultures et Littératures Européennes). Elle travaille sur les relations littéraires entre la France et l’Allemagne, les questions de réception et la littérature féminine des XIXe et XXe siècle.

Kerstin Wiedemann is a senior lecturer at the University of Lorraine (Nancy) and a member of the CERCLE research group (Centre de recherches sur les Cultures et Littératures Européennes). She works on literary relations between France and Germany, reception studies and women’s literature of the 19th and 20th centuries.

Pour citer cet article

Claire McKeown, Jeremy Tranmer, Kerstin Wiedemann, Nord magnétique, ©2023 Quaderna, mis en ligne le 31 octobre 2023, url permanente : https://quaderna.org/6/nord-magnetique-le-nord-et-ses-acceptions-multiples-dans-les-cultures-europeennes-du-xixe-siecle-a-nos-jours/

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